Enquête hirondelles à Arpaillargues

Enquête hirondelles à Arpaillargues

Hirondelle de fenêtre (J. Pinaud)

Enquête hirondelles de fenêtre du village d’Arpaillargues

Hirondelle rustique Hirundo rustica (Christophe Grousset)
Hirondelle rustique Hirundo rustica (Christophe Grousset)

Les ballets des vols d’Hirondelles et de Martinets ont repris dans la Grand’rue du village. Les jolies hirondelles ont accompli leur grand voyage de retour, c’est pourquoi un petit groupe de Zébriniens ont accompagné Christian Hubert dans le recensement des hirondelles d’Arpaillargues-Aureilhac, comme convenu à l’issue de sa conférence en décembre dernier.
Sur les conseils de Christian nous nous sommes limités à une zone précise : le cœur du vieux village d’Arpaillargues, de la Grand’Rue, à la Rue du temple, en passant par la Place de l’Oume et le Plan du four.

 

Nids occupés et nids cassés d’hirondelles de fenêtre

Les nids

Les nids d’hirondelles de fenêtres sont totalement fermés, à l’exception du trou d’entrée, ils sont construits sous les avant-toits ou contre les génoises des maisons.
Le nid est une coupe convexe, avec une ouverture étroite dans sa partie supérieure. Il est construit par les deux partenaires avec des boulettes de boue recueillies dans leurs becs, et il est tapissé d’herbes, de cheveux ou d’autres matériaux moelleux. La boue, ajoutée en couches successives, est prélevée à proximité au bord d’étangs, de ruisseaux ou de flaques. L’intérieur est lissé de toute aspérité, les parois fortifiées avec des morceaux de paille. La construction prend de 10 à 18 jours ; le nid mesure de 12 à 15 cm de diamètre pour une hauteur de 9 à 13 cm. L’Hirondelle de fenêtre niche souvent en groupes, et les nids peuvent être construits en coopération.(Cf. Wikipédia)

 

En observation dans la Grand’Rue

Inventaire

Jumelles et appareil photos en main, nous avons attentivement observé et noté tous les nids aperçus.
Certains étaient déjà occupés et hélas un grand nombre était cassés et même de certains, il ne restait que de faibles traces. Pourtant le décompte est intéressant, et nous avons pu dénombrer au début de notre inventaire en 2019 :
nids entiers : 40
nids cassés : 17
traces de nids : 51
Nids occupés : 24

A remarquer que la plupart des nids se trouvent dans la Grand’Rue.

Nous devons compléter notre inventaire par un nouveau comptage de nids fin juin, quand les petits ayant éclos nous pourrons ainsi confirmer leur occupation.
Toutes les personnes intéressées sont les bienvenues et notamment celles possédant ou connaissant un nid d’hirondelle rustique, pour leur dénombrement.
Outre de servir à l’Enquête hirondelles du COGard, c’est l’occasion d’observer et apprécier les maisons du village et d’échanger avec les habitants étonnés d’un tel intérêt !

 

Hirondelle de fenêtre

Les Hirondelles de fenêtre

Delichon urbicum – Ironda de vila
Ailes envergure : 26 à 29 cm – hauteur :12 à 14 cm – poids : 13 à 23 g.

« Le croupion blanc, bien visible en vol, permet d’identifier au premier coup d’œil l’Hirondelle de fenêtre et de la distinguer de sa cousine l’Hirondelle rustique et du Martinet noir, les deux autres espèces les plus fréquentes. Comme ses noms latin (urbicum) et occitan (de vila) l’indiquent, cette espèce des parois rocheuses a depuis bien longtemps adopté les constructions humaines des villes et des villages. C’est elle qui édifie un nid totalement fermé, à l’exception du trou d’entrée, sous les avant-toits ou contre les génoises des maisons. Grégaire, l’Hirondelle de fenêtre s‘établit généralement en colonies : certaines façades peuvent ainsi rassembler plusieurs dizaines de nids, collés les uns aux autres, comme de véritables grappes. De telles concentrations sont toutefois devenues rares tout comme les grands rassemblements de centaines d’hirondelles sur les lignes téléphoniques lors des migrations d’automne. Autrefois commune dans tous les villages du Haut-Languedoc, l’Hirondelle de fenêtre s’est nettement raréfiée depuis quelques décennies et a même disparu de certains villages. Plusieurs facteurs contribuent à expliquer cette diminution des effectifs :
la sécheresse : les flaques d’eau devenues rares, les hirondelles ont de grandes difficultés pour trouver la boue adaptée à la construction des nids.
les destructions volontaires de nids (pourtant interdites par la loi) lors de ravalements de façades ou par des habitants ne supportant pas les salissures temporaires occasionnées par les nichées.
la pollution et les traitements chimiques provoquant la raréfaction du « plancton aérien » (mouches, moustiques, moucherons, etc.) dont elle se nourrit – elle consomme plusieurs centaines d’insectes par jour.
Les pesticides peuvent aussi affecter directement la survie des oiseaux par contamination (mortalité directe, stérilité, œufs non fécondés, diminution du nombre d’œufs par nichée, etc.).  » Cf. Hirondelles et Martinets du Haut Languedoc Ed. Le Parc naturel régional du Haut-Languedoc

 

Pour aller plus loin

Quelques photos de l’inventaire

 

 

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