4-5 décembre 2021 – Les arbres remarquables et les contes de Noël

Yves Maccagno, botaniste et ami des oiseaux
Yves Maccagno, botaniste et ami des oiseaux

Balade autour des arbres remarquables du village : dans le cadre de l’édition 2021 du Téléthon, la Zébrine et l’association APT-AA proposent une (re)découverte des spécimen d’arbres les plus remarquables le long d’une promenade de 5km.
La balade sera guidée par Yves Maccagno, botaniste auteur de la collection « Les arbres remarquables du Gard »

Rendez-vous : samedi 4 décembre à 14h au parking de la salle polyvalente d’Arpaillargues.

Durée : 2h30

Le circuit : afficher un aperçu de l’itinéraire

Participation : 5€ (ou plus selon générosité) au profit de l’AFM Téléthon

Vin chaud et cidre chaud offerts en fin de balade.


Ça c'est bien passé

Début de la balade

L’Association APTAA, Association Pour la Transition à Arpaillargues et Aureilhac a sollicité les membres de La Zébrine présents au Forum des associations pour organiser et conduire une balade autour des arbres remarquables du village au profit su Téléthon, dont un groupe s’est formé dans le village. A nouveau, comme pour la balade sur le village, nous avions fait cette promenade avec Yves Maccagno et nous avions réalisé une fiche sur le site dans « Idées de balade » avec un parcours et le descriptif des arbres les plus remarquables du village. Nous étions donc prêts Philippe et moi, à la guider quand Yves a répondu favorablement. C’était presque inespéré et très sympathique, nous allions avoir pour guide un botaniste chevronné. C’est donc un groupe de 30 personnes qui s’est lancé dans la balade ce samedi 4 décembre 2021.

Yves Maccagno

Bien connu des zébriniens, il a travaillé au Parc National des Cévennes et a commencé depuis 15 ans déjà à répertorier les arbres remarquables du Gard. Il a publié deux livres « papier » mais aussi trois livres « numériques ». Il connait parfaitement les plantes, les arbres mais aussi les oiseaux et nous a initié à reconnaitre leurs chants.

Le parcours

Nous avons raccourci le parcours initial car il faisait frais et humide. Ouf, il ne pleuvait pas (bien que dans ce cas, Yves aurait pu faire une conférence sur le même sujet).

Nous avons commencé par le parc de la Maison Bervillé, continué par le parc du château puis en passant par le « Camin dou vallat », le groupe s’est dirigé vers le fameux Cade « boule » puis s’en est retourné vers le village par le pré (parc).

Les arbres remarquables

Nous avons demandé à Yves de définir ces arbres. « Oh !… » a-t-il répondu, « nous pourrions en parler jusqu’à 6h du soir ! ». C’est dire la complexité du terme. Mais en bref, il nous a précisé qu’il y avait plusieurs critères dont entre autres :

  • le critère physique : hauteur, circonférence, âge…
  • le critère culturel : historique, symbolique ou religieux
  • le critère esthétique : rareté, forme.

Le parc de la Maison Bervillé

Cyprès en guise de bienvenue

Ouvert pour nous alors que les propriétaires étaient absents, c’est le parc du deuxième château d’Arpaillargues, (propriété des co-seigneurs dès le Moyen Age). Il présente quelques espèces remarquables. Nous nous sommes arrêtés dans la rue basse sous l’Arbre aux lanternes, grand spécimen qui porte encore quelques lanternes, les fruits de ce Savonnier, arbre qui vient de Chine comme beaucoup d’espèces. Il faut savoir, nous dit Yves, que si nous avons en Europe un millier d’espèces d’arbres, l’Asie en compte plus de 2000, dont certaines se sont bien acclimatées ici.

Nous avons franchi le portail et observé dans l’allée centrale les Buis des Baléares dont la plantation fut à la mode à moment donné comme marqueur social de prestige dans les belles demeures. Ses feuilles sont plus grosses et plus dures que celles du Buis commun et ont la particularité, non négligeable, de résister à la Pyrale. Elles ne sont pas dévorées ! Ce buis a essaimé dans tout le parc signale notre guide, c’est rare.

Au-dessus des frondaisons, dominent les grands Cèdres de l’Atlas qui peuvent avoir 300 ans, marqueurs sociaux eux-mêmes, mais aussi les Micocouliers si rependus, appelés aussi Fanabréguier (dont le nom inclut un double témoignage religieux). Arbre sacré des Celtes, le Micocoulier est appelé ici Alisier,  la rue des Alisiers en témoigne. Un peu plus loin, un groupe de Tilleuls et deux grands Cyprès accueillent le visiteur en signe de bienvenue. Tout près de la maison, un grand Palmier de Chine (pas un dattier) est aussi un marqueur social propre aux belles demeures

 

Le Gattilier

Le parc du Château d’Agoult

Ici aussi, le parc est ouvert pour nous, le château (Hôtel-restaurant) étant fermé. Nous pénétrons dans le parc extérieur et nous nous arrêtons aussitôt devant le Gattilier (ou Poivre des moines ou Agneaux chaste) : ce qui a permis à Yves de signaler avec humour, son usage dans les monastères pour tempérer les ardeurs ! Ce petit arbre plutôt insignifiant en hiver, se couvre de belles fleurs bleues en été, c’est sans doute un des plus gros spécimens du département. En nous dirigeant vers le fond du parc, nous nous arrêtons devant un arbre taillé en topiaire, un joli parasol, mais le plus surprenant c’est qu’il s’agit d’un Érable de Montpellier, rarement taillé ainsi, à la différence du magnifique vieil Érable de l’autre partie du jardin. Le sol est jonché de grandes gousses brunes, ce sont les fruits du Févier d’Amérique improprement appelé ici Caroubier. Ce spécimen est remarquable par sa taille et ses nombreuses grandes épines pointues. Un peu plus loin un grand et beau Chêne vert retient notre attention. Le Chêne vert pousse plus lentement que le Chêne pubescent dit blanc. Celui ci doit avoir dans les 300 ans. A ses côtés, un Chêne blanc de bonne taille permet à Yves de signaler que son inventaire comprend plus d’une centaine de gros chênes de 4 m de circonférence. Il ne note à présent que les plus gros.

Dans l’autre partie du parc juste devant le château se trouvent deux superbes Photinia de Chine au feuillage vert et rouge vif. Seules quelques feuilles au sol nous permettent de remarquer les petites dents de leur pourtour. Le grand et vieux Figuier bien taillé au pied de la façade du château attire notre attention et la photo de notre guide. Le grand Érable de Montpellier, qui pourrait comme au Canada produire du sirop (mais oui, mais non ! ), est un spécimen d’environ 200 ans, tout comme le Pin d’Alep à proximité.

Ces deux parcs sont vraiment intéressants, chacun planté d’espèces remarquables qui se complètent et nous avons eu la chance d’y pénétrer pour les observer. Nous en remercions leurs propriétaires.

Comme l’a bien signalé Yves, ce sont bien dans les jardins et les parcs privés des belles demeures que l’on trouve les plus beaux et les plus vieux arbres remarquables.

Le Cade boule

Le Cade

Le groupe quitte le centre du village en empruntant le « Camin dou vallat » pour atteindre le fameux Cade, Genévrier oxycèdre signalé dans le second livre d’Yves. Il a une forme bien particulière et même s’il a subi quelques coupes malencontreuses, il est toujours aussi beau. Il a été cerclé (par Yves en 2014) pour éviter qu’il ne s’ouvre en raison du poids de ses charpentières. Comme beaucoup de vieux spécimens c’est un mâle (l’arbre est dioïque). Il bénéficie d’une protection car classé en EBC (Espace Boisé Classé). A ce propos, Yves a donné la parole à Philippe pour évoquer les classements.

Les Platanes

Les alignements de platanes embellissent et ombragent nos routes. Philippe a annoncé la menace qui pèse sur les alignements d’arbres dont le classement pourrait être supprimé (loi 3DS – Déconcentration, Décentralisation, Différenciation et Simplification – en cours de discussion). Depuis les « Arbres de Sully » plantés au 16e siècle, des plantations confirmées par les décrets napoléoniens au 19e s., les routes de France étaient plantées de Tilleuls, Ormes et Platanes. Un patrimoine à conserver et préserver, (d’autant que certains sont menacés par le chancre coloré comme nous l’avons vu à St-Rémy-de-Provence).

Le pré

L’Érable du Manitoba

L’après-midi touchant à sa fin, le froid pénétrant les randonneurs, tout le groupe est revenu vers le centre du village en passant par le pré où se trouvent de vieux Muriers, de grands Pins d’Alep et un Érable du Manitoba au bord du ruisseau. Un gros spécimen aux feuilles de frênes qui pousse vite et a tendance à devenir envahissant. Une espèce qui vient d’Amérique, planté dans les grands parcs et que nous n’aurions pas remarqué sans Yves.

Tout le groupe s’en revient vers la salle polyvalente où les attend une boisson chaude sans oublier de rejoindre Yves à sa voiture chargée de livres. Le montant de la vente des livres ira alimenter la cagnotte du Téléthon tout comme la participation à la balade. Grand merci à Yves qui nous a permis de faire une bonne action et une belle balade par cet après midi frisquet.

(L’ensemble de la collecte du jour a rapporté 1 600 € au Téléthon).

 

 


Le Marché de Noël

Un avant goût de Noël

Dimanche 5 décembre, dès le lendemain du Téléthon, le Marché de Noël s’est installé dans la salle polyvalente d’Arpaillargues.

Une foule d’objets en bois, tissu, papier, petits cadeaux de fêtes, crêpes et boissons chaudes attendaient le visiteur.

Estelle la présidente de l’association des « Milles pattes » (parents d’élèves) avait sollicité les membres de la Zébrine pour raconter, comme il y a deux ans, des histoires de Noël aux enfants.

 

Le lieu

Nous avions répondu favorablement en réclamant un petit coin tranquille pour raconter. Les contes sont bien aussi un patrimoine à transmettre.

C’est dans la nouvelle bibliothèque juste terminée, dans la petite partie de la Salle polyvalente, que nous nous sommes installés. Un grand tapis pour les petits, quelques chaises pour les mamans et les conteurs, un petit décor de Noël et nous étions prêts.

Les contes

Enfants et conteurs

Mireille choisit « La noisette« , un beau livre animé où un écureuil perd une noisette qui finira par germer et produire un beau noisetier.

Philippe a raconté « Les bons amis » une valeur sure de l’hiver, une histoire d’amitié où un petit lapin généreux porte une carotte à son voisin le cheval, qui lui même la porte à son voisin le mouton et ainsi de suite pour revenir au premier.

Annie a choisit une « Belle histoire de Pomme d’Api »: « Le Père Noël et Tom Chiffon » où un petit jouet prend vie, accompagne et aide le Père Noël dans ses distributions. « Tu sais ce qui me ferait plaisir » est le leitmotiv que les enfants ont bien repris.

Une dizaine d’enfants attentifs et joyeux ont applaudi aux contes (tout comme les mamans) et sont repartis en emportant un petit cadeau : un petit sapin ou une étoile en origami réalisés par Annie.

A l’année prochaine nous dit Estelle, pourquoi pas !

 

Pour aller plus loin

Livres version numériques d’Yves Maccagno : voir sur le site des Têtards arboricoles

Quelques photos de la visite et du marché de Noël


 

 

 

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