Samedi, dimanche 2 et 3 juillet 2016 – Gordes & Sault
Moulin troglodyte - Gordes
Moulin troglodyte – Gordes

Week-end à Gordes, Sault et St Saturnin d’Apt

La Provence est riche en patrimoine de pierres sèches, nous proposons un week-end sur des cabanes (ou bories) autour du village de bories mais aussi des habitats troglodytes de Gordes et sur les aiguiers de Saint Saturnin d’Apt, sans oublier les belles lavandes de Sault.

Rendez-vous au parking du village des bories de Gordes à 10h samedi.

Visite réservée aux adhérents de la Zébrine.

 

Ça c'est bien passé

Pour la première fois, La Zébrine organisait un week-end de sorties hors de notre département, à la découverte d’un patrimoine de pierre, de pierres sèches ainsi que d’un patrimoine végétal et odorant cher à notre région : la lavande.

Le village de Gordes, bien connu pour ses bories, recèle aussi un patrimoine troglodyte étonnant. Quatorze membres de La Zébrine ont emprunté de bon matin le sentier qui part du village des Bories et descend doucement jusqu’à La Sénancole, cours d’eau à sec qui a pourtant donné son nom à la magnifique Abbaye de Sénanque un peu plus au Nord.

Il y aurait plus de 400 bories à Gordes, un chiffre exceptionnel pour des constructions en pierres sèches exceptionnelles. Nous avons pu admirer à mi pente notre premier groupe de cabanes, car il s’agit bien de cabanes ou cabanons pointus qui ont pris le nom de bories sous l’impulsion d’ethnologues parisiens éblouis par tant de beauté qui leur ont données un nom qui signifie en occitan : ferme, maison des champs. Ce sont de grandes carènes renversées terminées par de grandes dalles de pierre. Il y en a de toutes les tailles, certaines présentent quatre pièces en enfilade.

Le moulin de la Baume
Le moulin de la Baume

Nous avons ensuite grimpé vers un falaise où un long abri sous roche abritait le Moulin de la Baume (=grotte), moulin à huile du 17e siècle, une propriété privée ouverte à la visite, mais bien cachée et peu signalée. Sur 53 m. de long le moulin présente des cuves de stockage des olives acheminées par un boyau creusé dans le rocher depuis des terrasses au dessus plantées jadis d’oliviers ; des meules pour écraser les olives mues sans doute par un mulet (moulin à sang) ; des pressoirs à bancs et à chapelles ou à vis du 18e s. ; des citernes, des rigoles… ainsi qu’un petit logement pour le meunier (voir une description photo ici).
Nous avons poursuivi la balade en passant par la Croix des Baux creusée dans la roche, point de limite entre le Comtat-Venaissin et la Provence pour atteindre une très grande dalle de battage (le blé étant aussi très présent) devant une belle cabane-borie (bien plus haute et grande que nos jolies capitelles).

Il commençait à faire bien chaud et décision fut prise d’écourter la balade prévue, mais tout de même de voir la Maison de la Croix des Baux, autre magnifique habitat troglodyte qui comprenait logement, écuries, magnanerie, bergerie et four à pain sous un long abri sous roche de plus de 50 m. Le pique nique fut pris près d’un maset à l’ombre, clos d’un magnifique mur de pierre sèche d’une facture étonnante, les pierres étant placées en sens inverse, non pas à plat mais toutes verticalement. Le ciel s’obscurcissant, nous avons décidé de rentrer en suivant les chemins bordés de magnifiques murs de pierre sèche (il y en a des kilomètres!) surmontées de pierres en épis pour se rafraîchir et visiter le village de Sault et ses fameuses lavandes.

Lavande près de Saint-Jean de Sault
Lavande près de Saint-Jean de Sault

C’est un beau village perché sur un piton rocheux aux ruelles étroites ( « esquiche mouche », « rompe cul »), aux vielles maisons fleuries de roses trémières et vieux musée véritable cabinet de curiosité riche de fossiles, pièces de monnaies… et même une momie ! La vue est exceptionnelle sur les lavandes en fleurs, en une mosaïque de bleus, de mauves et de gris.
L’hôtel, où nous avons passé la nuit, était modeste mais accueillant, bien choisi par Pascale, et le repas très convivial.

Le lendemain nous avons commencé par aller à la fête de la lavande à Ferrassières.

Une belle charrette bleue (bien sûr) chargée de bouquets de lavandes et de genets trônait au centre du village. Certains ont fait quelques emplettes : lavandes, confitures, miel (de lavande)… d’autres ont assisté à la confection de fuseaux de lavande et testé le jeu des senteurs : hum ! quel plaisir, quels arômes !

Aiguier de Gayeoux
Aiguier de Gayeoux

Nous avons poursuivi à dix sept personnes en direction de St-Saturnin-d’Apt en passant par St-Jean- de-Sault et traverser des champs de lavandes éblouissants : des bleus, des mauves, semés de rose et de jaune, superbes ! Empruntant un chemin de terre nous avons suivi le chemin des aiguiers sous la houlette de Rolande et Jean-Louis cette fois, alors que la veille, Annie et Philippe menaient la « danse ». Nous avons découvert le magnifique Aiguier de Gayéoux, un grand bassin surmonté d’une belle cabane avec rigole d’acheminement de l’eau, abreuvoir, et sur un autre enclos en face, un grand aiguier à découvert près d’une grande dalle creusée de rigoles. Le chemin se poursuit dans le bois de pins, genévriers… à 800 m. d’altitude (c’est dire qu’il faisait plus frais qu’à Gordes) et nous atteignons un superbe ensemble d’aiguiers au dessus d’un village abandonné, l’aiguier de Travignon. Il est composé de deux bassins, l’un couvert d’une voûte et l’autre d’une cabane massive aux très grosses pierres, entouré de grandes dalles creusées de rigoles et de bassins. Le lieu est trop beau et nous y pique-niquons bien à l’ombre. Le sentier s’est poursuivi en une boucle pour atteindre une cabane ronde, toute neuve dans un joli enclos rafraîchissant.

La balade s’est terminée après avoir rejoint un point de vue superbe sur les champs de lavandes fines et de lavandins. Le paysage a été bien sûr immortalisé par une série de photos pendant que certaines cueillaient quelques tiges de lavande poussant dans les buissons.

Un week-end bien complet, riche en couleurs, surprises, et beautés architecturales ou naturelles. Malgré la chaleur de juillet nous avons pu voir tout ce qui était prévu : habitats troglodytes, bories, aiguiers et bien sûr lavande, et nous avons tous bien marché ! Sortie à renouveler sans doute.

Quelques adresses de sites pour prolonger

Quelques photos de la balade

 

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