Visite Musée des vallées cévenoles de Saint-Jean-du-Gard.
Ancienne filature, le musée retrace la vie quotidienne des Cévennes dans les siècles passés, avec en priorité les activités liées au châtaigner et à la soie.
Rendez-vous : 11h au parking de la salle polyvalente pour co-voiturage. Repas à la Taverne du Musée, suivi de la visite guidée à 14h30.
La visite du Musée de Maison rouge à Saint-Jean-du-Gard a rassemblé 18 membres de la Zébrine.
Maison Rouge
Ce tout nouveau musée des vallées cévenoles occupe une ancienne filature de soie (la Grande rouge) au centre du village, rue de l’industrie, un lieu bien industrieux. C’est d’ailleurs une des premières filatures a être équipée d’une chaudière à la Gensoul et la dernière à fonctionner jusqu’en 1965.
Le bâtiment
Un beau bâtiment aux grandes fenêtres caractéristiques des filatures (fenêtres que l’on peut reconnaître aisément dans de nombreux villages de la région, et même à Uzès), flanquée d’une haute cheminée pour la chaudière à vapeur et d’un bel escalier en fer à cheval aux balustres en terre cuite. Nous avons emprunté cet escalier après avoir agréablement déjeuné à la Taverne du musée au rez de chaussée.
A cet élégant bâtiment ancien fut rattaché un tout nouveau bâtiment recouvert d’un haut mur de pierre sèche de schiste très contemporain et austère (maçonné à parement sec) où est inscrit en creux dans la pierre le nom de Maison rouge. Ceci visible du parking et du jardin en cours de réalisation mais comprenant déjà des cépages locaux sur une treille comme il se doit et de nombreuses plantes locales en un parcours botanique. Deux petits bâtiments en forme de tourelles appelés « salon de thé » et « éolienne » complètent un ancien circuit d’eau. Ceci étant pour l’extérieur, l’intérieur tout aussi beau laisse une grande place au châtaignier (arbre à pain des Cévennes) : rampe, escalier, présentoir, bancs, murs… c’est « un bâtiment de béton, schiste et châtaignier » nous précise la guide.
Les collections
Les collections très riches de 10 000 objets présentés (et 20 000 dans les réserves) nous racontent les Cévennes. Les objets, rassemblés depuis de nombreuses années par Daniel Travier, fondateur du Musée, étaient à l’étroit dans les anciens locaux, ils ont bénéficié d’une présentation contemporaine et scientifique. Ils nous donnent à comprendre la vie, le savoir-faire et l’histoire des Cévennes, l’histoire de ses hommes et des objets qu’ils ont fabriqué et qui leur ont permis de vivre dans cette région belle mais rude. D’ailleurs, ces cévenols du 19e s. nous accompagnent partout en de très grandes et superbes photos anciennes, des vidéo…
L’ancienne filature
Tout ce qui a trait au vers à soie, à son « éducation »et à la filature est présenté dans les anciens bâtiments. Devant l’alignement des bassines et des métiers on s’y croirait presque mais il manque le bruit, la chaleur et l’odeur. Le métier de fileuse n’était pas de tout repos, en témoignent les règlements exigeants, et pourtant, ce qui sortait de leurs mains était magnifié en tissus précieux !
Le nouveau bâtiment
Le bâtiment contemporain présente en plusieurs thèmes : histoire, paysages, productions agricoles,châtaignier, élevage, sériciculture, vie domestique, conscience identitaire, bref toutes les richesses végétales, animales et humaines. Sont déclinés : le mûrier, le châtaignier et tout ce qui s’y rapporte, le métier de berger jusqu’à la fabrication du fromage, celui du cultivateur avec de nombreux outils, le sabotier, le colporteur avec un beau mulet coiffé de plumes rouges et chargé de grands sacs, les marchés, la terre cuite avec les fameux pots d’Anduze qui courent le long des escaliers… bref toute la vie de ces hommes industrieux et habiles. Sont évoquées aussi la religion avec le protestantisme, la diffusion des idées par les livres d’une belle bibliothèque bourgeoise… On retrouve des scènes présentées dans l’ancien musée : la cuisine, la chambre… et ce n’est pas sans nous rappeler la visite de la ferme caussenarde en juin.
Un bien beau musée où nous devons chacun retourner pour approfondir notre visite.
L’exposition temporaire
Une visite qui se termina la tête dans les étoiles. De superbes photos de paysages et de ciels nocturnes se trouvaient au dernier étage, réalisées par Carole Reboul (Cévennes étoilées) car le Parc Naturel des Cévennes est aussi une « Réserve internationale de ciel étoilé« , un nouveau et très récent label, un nouvel atout, et ce n’est pas pour nous surprendre !
Pour aller plus loin :
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