17 mai 2022 – Visite de la colline St Roch à Caveirac

Capitelle de Caveirac

Le sentier de la colline de Saint-Roch à Caveirac. Découverte d’un sentier de capitelles et murs de pierre sèche guidé par les membres de l’association Pierre sèche et garrigues.

Rendez-vous : 9 h au parking de Caveirac, 8 h pour covoiturage

 

Ça c'est bien passé

Malgré les déviations, ralentissements et multiples travaux, un groupe de onze courageux zébriniens, partis dès le matin (et non l’après midi comme il était prévu initialement) a bravé la chaleur pour rejoindre l’association Pierre sèche et Garrigue Caveirac.

Nos guides

André Calvini, président de l’association, et son collègue Jean-Marie nous attendaient à proximité du Château-Mairie que nous avions visité en 2016 avec Clément Martin. Tous deux bien sympathiques étaient contrariés par des travaux (là aussi) qui barraient le chemin prévu. Nous les avons donc suivis en voiture jusqu’au chemin des jasses, pour emprunter une piste « carrossable » de DFCI qui nous menait jusqu’au site de leurs travaux sur la colline.

 

La colline St Roch

La colline Saint-Roch

Elle s’étend sur deux hectares et 80 % de ces terres de garrigue sont communales. Nos amis, comme nous, y « besognent  » avec passion. Ils entretiennent de longs enclos de pierre sèche où se trouvent des cabanes ou plutot des capitelles car nous sommes proches de Nîmes (où sont répertoriées de nombreuses capitelles depuis le 17e s. et où l’appelation capitelle est attestée.)

 

L’association Pierre sèche et garrigue

Créée en 2011, elle compte une vingtaine de membres dont une petite dizaine d’actifs. Ses actions sont nombreuses : construction de murets, restauration de capitelles, création de calades, d’escaliers, aménagement d’un maset, entretien des chemins balisés, régénérécence de l’olivette St Roch, parcours botanique signalé par des plaques de bois, panneaux pédagogiques divers, table de situation, inventaire des capitelles : ils en ont dénombré 251 !… Ces actions sont soutenues par la municipalité de Caveirac, par la mise à disposition d’engins et autres aides.

Ils ont commencé par le débroussaillages de parcelles désertées depuis plus de 50 ans (après le gel de 1956 et la perte de nombreux oliviers) où le patrimoine de pierre sèche était enfoui sous la végetation. C’est un enseignant du village, Georges, qui ayant travaillé avec ses élèves sur les capitelles, les leurs a fait découvrir. Aujourd’hui ce pittoresque aîné de l’association continue à tailler les oliviers (et à repartir en moto ! ).

 

Bassin de la source du Rhôny

La source du Rhôny

Nous avons commencé à descendre, guidés par Jean-Marie, en empruntant un petit sentier jusqu’à la source du Rhôny située au bout d’un vallon où coule, mais oui encore, un ruisseau bordé de grands platanes. La source est abritée par une construction de pierre et un enclos de protection. Elle est composée d’un grand bassin où s’écoule, tout au bout, le flot clair de la source.

 

Aqueduc et moulin

Remontant le chemin, nous avons pû observer les ruines d’un des trois moulins de la ville, ainsi que les restes d’un aqueduc qui conduisait l’eau jusqu’au château. La conduite est en terre cuite vernissée incluse dans un mur de pierre jalonné de regards (pour nettoyage). Le moulin possède encore sa meule dormante et présente les restes d’un pont (encore en place au début du 20e s.) Nous sommes ensuite remontés sur la colline.

 

Pierres en fines plaques

Les constructions en pierre sèche

Les pierres dures calcaires foisonnent, elles sonnent sous nos pieds et se présentent en fines plaques fuselées, ce qui induit des formes de constructions en pierre sèche particulières et différentes des nôtres, plus proches de celles de Milhau et de Nages et Sollorgues où nous étions l’an passé.

Nous avons pu observer toutes tailles de constructions, de l’abri à la plus grande cabane, la « capitelle du blaireau ». Elles portent un nom attribué par les membres de l’association. Il y a même une capitelle construite avec les enfants de l’école, puisque l’association reçoit des classes, un parcours ludique et une cache qui renferme une boite à trésor leur ont été réservés.

 

L’impluvium

L’impluvium

Contruit à but pédagogique,par les muraillers de l’association qui se sont inspirés de constructions existantes, il est constitué d’un grand mur plein au sommet couvert de lauzes inclinées et d’une rigole censée recueillir l’eau de pluie et la conduire dans un bassin recouvert d’une capitelle attenante.

Le mur « soleil cyprès »

Entièrement réalisé par l’association, il nous fait bien envie ! Les pierres sont prises à la fois sur place mais aussi sélectionnées ailleurs et retaillées pour constituer le motif. Il a demandé plusieurs mois de réalisation.

 

Le maset

Le maset

Construit par l’association à l’image de tous les masets, il a une terrasse, une pergola et un petit mur de soutènement au motif de crocodile. Il y fait frais. C’est le lieu de réunion de l’association qui nous y a accueilli avec un verre de l’amitié et quelques bonnes fougasses. Une surprise bien sympathique qui nous a permi d’échanger nos expériences associatives et de pierre sèche.

 

Les capitelles du blaireau

Un petit sentier balisé part du bas d’une parcelle pour sinuer dans le bois jusqu’à deux capitelles de belles dimensions, qu’un petit groupe a rapidement admiré sous un soleil de plomb.

Pique-nique à l’ombre

Pique-nique

Une fois que les membres de l’association nous aient quittés, et après que nous les ayons remerciés et félicités vivement des travaux accomplis, nous nous sommes bien installés à l’ombre des chênes, pour nous désaltérer et grignoter nos casse-croutes tout en devisant agréablement.

 

Cette nouvelle visite d’un site et d’un chemin autour de la pierre sèche nous a permis de découvrir, à nouveau, un groupe de passionnés qui oeuvre pour le patrimoine vernaculaire de nos régions, tout comme nous. Nous avons découvert des constructions encore différentes mais si proches des nôtres.

Une expérience à renouveler, à laquelle nous tenons. D’ailleurs, cette balade figure dans le livre « L' »art » de la pierre sèche en Garrigue : 20 balades sur les sentiers du Gard et de l’Hérault », il nous en reste encore pas mal à découvrir !

 

 

Pour aller plus loin

Quelques photos de la visite

 

 

 

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