9 avril 2019 – Pierre sèche et biodiversité

plantes des murs de pierre sèche

Avril en baladePierre sèche et biodiversité, avec Philippe et Annie Tiébot-Auberlet. Les constructions en pierre sèche qui parsèment nos bois et garrigues jouent un rôle écologique à bien des égards, de nombreuses espèces végétales et animales y trouvant refuge.

Rendez-vous : 14 h au parking de la salle polyvalente

Parcours de 4 km, Durée de la visite : 2 h.30 et 1 h.30 de marche

Ça c'est bien passé

 

Avril en balade 2019

Pierre sèche au patrimoine de l’Unesco

Après avoir présenté La Zébrine et la manifestation Pierre sèche, pierre taillée Minorque-Uzège qui se tient du 7 au 28 avril à Uzès et dont la balade fait partie, Philippe a lu aux vingt cinq promeneurs d’Avril en balade, une partie du texte de la reconnaissance de l’Unesco, qui a inscrit l’art, savoir-faire et techniques de la pierre sèche, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

 

 

Randonneurs d’Avril en balade au pied du mur

Murs en pierre sèche

 Une fois précisé ce que l’on entendait par constructions en pierre sèche, c’est-à-dire constructions en pierre brute sans liant ou mortier, il nous a invité à observer le mur du petit jardin communal contre le pré, devenu parc d’Arpaillargues. Ce mur autrefois en pierre sèche comme de nombreux murs du village ou de l’Uzège, qui clôturait le petit jardin potager, a été restauré et même refait par endroit. Philippe a bien insisté sur le rôle drainant des murs en pierre sèche qui laissent passer l’écoulement des eaux au moment des grandes pluies et sont plus résistants que les murs en cairons. Ce sont des constructions durables, écologiques et refuges de biodiversité.

 

 

Herbes d’or, Nombril de Vénus et Capillaires

Les Plantes

Ce mur abrite de nombreuses espèces de plantes dont les jolis Cymbalaires des murs ou Ruines de Rome. Plus loin, à l’angle de la rue des mûriers et du chemin de Cantarel, un long mur, lui aussi surélevé et remanié avec adjonction de mortier, nous a permis d’observer une collection de Polypodes et Fougères. Partout où la pierre laisse quelques interstices la terre et la plante peuvent se fixer comme ici des Herbes dorées, des Capillaires des murailles, Nombrils de Vénus, Pariétaires ou Perce muraille, Herbes à Robert… toutes plantes qui contribuent à assainir l’air que nous respirons. Cette rue devenue de plus en plus passante en raison des lotissements construits dans ce quartier, illustre bien par le passage de plusieurs voitures nous obligeant à interrompre nos observations, le rôle bénéfique de capture du CO2 et des métaux lourds que doivent opérer ces petites plantes si dédaignées et pourtant si utiles.

Nous continuons par le chemin du Clos des vaques pour emprunter le chemin de la Jasse (bergerie) en nous éloignant enfin des résidences et cheminer dans le sentier du Clos pour rejoindre le chemin de Galon où entre la grande cabane communale au triple linteau et la belle cabane Méric nous avons observé un muret de clôture garni de Lichens et de Mousses, de Sédum (orpin ou poivre de muraille), de Garance voyageuse et de quelques coquilles d’escargots.

 

Enclos et cabane Méric

Cabanes en pierre sèche

Revenant sur le chemin du Clos de Broussan, nous nous arrêtons devant la plus belle cabane d’Arpaillargues où Philippe a présenté les constructions en pierre sèche, pouvant être comme celle ci, l’oeuvre d’un maçon (bâtisseur de pierre sèche) tant elle est parfaitement construite de pierres régulières et bien calées, alors que d’autres constructions moins soignées sont l’oeuvre de bâtisseurs moins expérimentés. Elles sont toutes différentes selon la pierre trouvée sur place résultat d’épierrement méticuleux des muraillers des garrigues.
Continuant le chemin par le terrain propice à l’éclosion d’orchidées (vues l’an passé), nous avons atteint la propriété dite « de Nelly » où un long mur de pierre sèche était couronné de Sédums et de Joubarbes en une éclosion de jaune. Poursuivant le chemin en passant par le sentier de la grande dalle de calcaire dur bordée d’Iris nains nous atteignons le Clos de Coste Joulène où nous nous accordons une petite pause.

 

Les animaux

Philippe en profite pour présenter les petits animaux qu’hébergent les murs en pierre sèche. Les escargots bien sûr, si nombreux autrefois et présents par leurs coquilles : Zonites et Petit gris, des insectes : Araignées, Scorpions, Chenilles de Papillons, Punaises, Abeilles maçonnes... et des oiseaux comme la Mésange, le Rouge queue, la Bergeronnette, mais aussi des Lézards des murailles…

 

L'enclos de Coste Joulène (septembre 2018)
L’enclos de Coste Joulène

Protection du patrimoine

Une fois l’enclos présenté ainsi que le travail des muraillers de La Zébrine, nous avons repris la direction du village pour nous retrouver dans le petit jardin où après la dernière observation de plantes, nous avons partagé une citronnade de l’amitié.
La pluie annoncée nous a épargnés et les randonneurs sont repartis non sans nous avoir remerciés. Ce fut un agréable moment de partage convivial de notre intérêt et passion pour la protection de ce patrimoine de pierre sèche si riche en qualités environnementales. Une technique bien représentative d’une relation harmonieuse entre les êtres humains et la nature. Notre façon à nous de contribuer à préserver la Nature..

 

Pour aller plus loin :

 

Quelques photos de la visite

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