Domaine de la Tuilerie
Pour sa première sortie après la saison chaude et suivant le programme annoncé lors du repas champêtre de juin dernier, nous vous proposons de nous retrouver pour une balade autour du Domaine de la Tuilerie à Violès avec Edith.
Rendez-vous : 10h15 au parking de la Cité médiévale de Vaison la Romaine ou 8h45 au parking de la salle polyvalente pour covoiturage.
Quelques mots sur la sortie: Au menu : découverte des villages de Séguret, Sablet, Gigondas le matin et, l’après midi, visite de La Roque Alric et, peut-être, la cité médiévale de Vaison-la-Romaine (si le temps nous le permet). Tout cela bien sûr en voiture et non pas à pied et agrémenté d’un repas à l’auberge du domaine à midi (25€/personne) concocté par la belle-fille d’Edith.
Vaison-la-romaine
Par une fort belle journée de fin d’été une vingtaine de zébriniens se sont retrouvés au pied de la cité médiévale de Vaison la romaine pour commencer une balade dans les beaux villages de l’ancien Comtat Venaissin.
Edith
Arpaillarguoise et zébrinienne, elle a vécu une trentaine d’années à Violès au domaine de La Tuilerie. Elle nous a proposés de découvrir les lieux où elle avait l’habitude d’emmener ses amis et ses enfants et nous l’en remercions chaleureusement.
Le Pont romain
Une fois franchi le Pont romain qui est le véritable lien entre la ville basse moderne et la cité médiévale , nous avons commencé à grimper par les ruelles caladées (pavées). Daté du 2e siècle après J-C, il est célèbre pour son arche unique et sa crue de 1992.
La cité médiévale
Nous passons le porche et le beffroi du 14 e siècle et nous découvrons les beaux hôtels particuliers qui bordent les rues, construits parfois avec les vestiges antiques de la ville basse. Nous admirons les portes et les fenêtres à meneaux et à croisées.
Vaison la romaine à la particularité d’avoir à la fois une ville antique au bord de l’Ouvèze et médiévale sur le rocher, avec des déplacements de populations et d’habitats successifs de la préhistoire à nos jours. Capitale du peuple Voconces « Vasio vocontiorum » (vasio = source), elle fut ensuite l’une des villes les plus riches de la Narbonnaise au 2e siècle avec l’occupation romaine.
Au 13 e siècle la population a cherché refuge sur le rocher au pied du château, construit par les Comtes de Toulouse au 12e siècle et devenu propriété papale en 1274 jusqu’en 1791. C’est au 19e siècle que le développement urbain contraignit une nouvelle fois ses habitants à quitter son promontoire. Il y a aujourd’hui 6 000 Vaisonnais(es).
De belles fontaines, certaines avec des mascarons, agrémentent places et placettes. La cathédrale-haute surmontée d’un clocher de plan carré est du 15 e siècle, ses grandes voûtes en ogives et ses vitraux contemporains sont remarquables.
Le château, tout au sommet du village, est un château fort aux pierres claires. Nous nous contentons de le contempler du rocher ou de ses remparts pour les plus courageux.
Le domaine de La Tuilerie
Le domaine viticole Grand-père Jules se trouve au milieu des vignes juste avant le village de Violès. C’était le domaine d’Edith et Gérard Henry. Il est aujourd’hui celui de leur fils qui a pris la suite de son père, mais c’est bien Edith qui a crée l’Auberge de la Tuilerie, d’abord ferme-auberge en 1986 puis restaurant en 1990. Plus table d’hôte que restaurant, elle y accueillait ses amis viticulteurs, ses clients fidèles, certains venus même du Danemark, et tous les amateurs d’une cuisine méditerranéenne raffinée et goûteuse. Elle a bien voulu nous raconter l’histoire de sa formation, de son installation et de son succès.
Sa belle-fille nous a régalés entre autres d’un crespèu et d’un nougat glacé délicieux, accompagnés de vins biologiques du domaine. Des bouteilles aux noms de ses petits enfants : le Benjamin, le Cadet, l’Ainé, Victor, Léa… sans oublier les Bulles éphémères.
Après une courte visite des caves et malgré la chaleur, nous avons quitté l’agréable jardin ombragé de grands platanes, pour repartir en balade.
Sablet
Nous traversons les vignes du domaine et à quelques kilomètres, voici le village de Sablet sur son mont sableux de saffre, dominé par une tour carrée. Un rempart et 8 tours enserrent des ruelles en colimaçon abritées de « soustéts » (passages couverts) qui montent jusqu’à l’église et à la table d’orientation où nous avons une vue magnifique sur un paysage de vignes et les falaises de Rasteau.
Séguret
Village classé « Plus beaux villages de France« , c’est un « village médiéval aux allures de crèche provençale ». Tout comme Vaison et Sablet, ce village faisait partie du Comtat Venaissin, ils ont tous trois un passé commun. Il a été bâti au 10e siècle avec ses maisons serrées derrière les remparts, gages de sécurité dans ces périodes agitées. Il tire son nom du provençal Ségur (sécuritas en latin).
Du portail de la bise au portail neuf
Nous franchissons le portail de la bise au nord (mistral) et empruntons la rue des Poternes qui traverse le village jusqu’au portail neuf au sud ou « porte des Huguenots ». Nous grimpons à nouveau par de belles ruelles caladées. (Il faut toujours grimper dans ces villages perchés, oh ! les molets !). Nous admirons la fontaine avec ses mascarons (têtes grotesques), flanquée d’un lavoir où certains se rafraîchissent et même s’éclaboussent. Ouf qu’il fait chaud ! Nous entrons dans la chapelle Sainte Thècle, lieu d’exposition qui abrite aussi une statue gallo-romaine du Dieu Sylvain, puis nous grimpons jusqu’à l’église Saint Denis divinement fraîche. C’est une église provençale type au style baroque qui présente en décembre « le mystère de Li bergié de Séguret » une pastorale de Noël. « Tout le village est transformé à Noël par les lumières et les décors, c’est magnifique ! « , nous dit Edith qui aime particulièrement Séguret.
La place des arceaux
Nous terminons par la place des arceaux derrière le portail sud où nous nous émerveillons de la tonnelle de platanes centenaires faite d’un superbe entrelac de branches. Les platanes ont le label « Arbres remarquables de France« . Après une dernière photo de groupe et un nouveau rafraîchissement au lavoir, nous décidons de repartir vers le Gard malgré l’envie de continuer à découvrir d’autres villages, comme Gigondas, La Roque Alric, Crestet…
Ce sera pour une autre sortie au printemps peut-être.
Merci encore à Edith de nous avoir fait partager ses petits coins de paradis vauclusiens.
Pour aller plus loin
Quelques photos de la visite
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